Durant le mois de mai, plusieurs interventions ont souligné la nécessité de rouvrir largement les écoles, en tout cas bien plus que la reprise restreinte à quelques niveaux prévue initialement. Celles-ci l’ont fait sous l’angle pédagogique, ou en prenant comme référence l’intérêt des enfants. Avec mon collègue Edoardo Traversa, nous avons voulu aborder le sujet sous un angle plus général et sociétal. L’objectif était d’expliquer en quoi une société moderne privée d’école devient dysfonctionnelle. Le résultat fut cette carte blanche, parue le 20 mai dernier sur le site du Soir.

Une semaine plus tard, la décision était prise de rouvrir toutes les classes de maternelle et de primaire. nous n’avons bien sûr pas la prétention de penser que c’est cette prise de position qui a conduit à voir près d’un demi-million d’élèves francophones retrouver le chemin de l’école. L’interpellation des pédiatres et, surtout, la menace de cavalier seul du gouvernement Flamand ont été déterminants. On peut juste espérer avoir fournit quelques arguments, autres que médicaux, aux partisans de cette réouverture.